Bougeons plus pour mieux vivre et mieux vieillir !
James A. Levine
Si nous vivons plus longtemps, vivons-nous pour autant en bonne santé plus longtemps ? Quarante maladies chroniques sont associées à notre mode de vie sédentaire : certains cancers, diabète, accident vasculaire cérébral, maladies cardiovasculaires… Tribune de James A. Levine, professeur et président de la Fondation Ipsen.
Ces pathologies se développent par le manque d’activité physique, elles sont donc potentiellement évitables et cela est d’autant plus alarmant que la sédentarité gagne chaque jour du terrain.
Les enfants d’aujourd’hui ont des capacités cardio-vasculaires inférieures de 15% à celles de leurs parents au même âge. Chaque jour, nous nous éloignons un peu plus de nos ancêtres, dont le quotidien, fait de cueillette, de chasse et de pêche, leur avait conféré des capacités physiques exceptionnelles.
Pourquoi bouger plus ? Les bénéfices liés à l’exercice physique sont connus et reconnus depuis bien longtemps. Déjà à leur époque, les penseurs grecs avaient suggéré que l’activité physique permettait de vivre mieux et plus longtemps.
Depuis, on ne compte pas moins de 100.000 études scientifiques pluridisciplinaires qui ont étoffé cette pensée. En effet, la pratique sportive régulière libère dans notre corps des facteurs secondaires et des hormones qui ont un impact positif sur nos tissus et nos organes.
L’OMS recommande ainsi, quel que soit notre âge ou notre condition physique, de pratiquer une activité physique adaptée. Souplesse, endurance, tonicité, équilibre, force musculaire : les effets sont nombreux et font même reculer la mortalité de trois ans en moyenne.
Ceci sans compter l’effet stimulant sur le cerveau constaté par de nombreux sujets âgés, témoignant d’une amélioration de leur estime de soi, de leurs capacités cognitives, de leur sociabilité et de leur humeur, ralentissant par la même la perte d’autonomie.
En 2015 en France, 80% des adultes déclaraient passer trois heures ou plus devant un écran chaque jour (en dehors de leur activité professionnelle), contre seulement 53% en 2016. À croire que sédentaire rimerait avec solitaire, et qu’en sortir serait nous retrouver.
Pour autant, allons-nous chausser nos baskets ?