Par le Dr C. Lewandowski

La téléconsultation a fait la preuve de son utilité sociale en période de crise sanitaire, en particulier pour le public des seniors. Elle permet en effet leur maintien à domicile tout en assurant leur autonomie le plus longtemps possible.

Un acte de téléconsultation permet de poser un diagnostic, de répondre aux préoccupations du patient âgé et de suivre l'évolution des pathologies chroniques sur le long terme.

La consultation à distance facilite ainsi la prise en charge des patients vulnérables et permet de pallier certains coûts comme les déplacements, qui peuvent être onéreux et épuisants pour les plus fragiles.

Pourquoi choisir de téléconsulter avec les personnes âgées ?
La téléconsultation et plus généralement la télémédecine, présentent d'énormes possibilités chez les personnes âgées.

Comme à tous les âges, elle permet d'améliorer l'accès aux soins des personnes les plus isolées, en particulier en milieu rural, lorsque les soins de proximité viennent à manquer. Elle a aussi la particularité de pallier la perte d’autonomie, qui constitue un réel frein à l'accès aux soins.

En effet, avec les difficultés de déplacement que rencontrent une majorité d’ainés, nombreux sont ceux qui évitent de consulter.

La technologie permet dorénavant d'assurer un suivi médical et certains soins, par de nombreux professionnels de santé. Proposer la télémédecine peut même dans certains cas faire reculer un placement en établissement médicalisé, en maintenant aussi longtemps que possible l'autonomie à domicile.

Comment adapter la téléconsultation aux seniors ?
Si les principales règles de téléconsultation s’appliquent aux personnes âgées, à savoir le recours à la vidéo via une solution de téléconsultation sécurisée permettant de garantir la confidentialité des données, une adaptation de la part du praticien peut être nécessaire.

Chez les seniors, en particulier en cas de troubles cognitifs, déficience visuelle ou auditive, la téléconsultation doit être proposée en alternance avec des consultations en présentiel.

Le praticien doit aussi prendre le temps de mener un interrogatoire minutieux en veillant à la bonne compréhension du patient et parfois adapter le ton de sa voix en parlant plus fort, en modulant ses intonations ou en accentuant les mimiques et les gestes pour compenser l'absence de toucher.

On peut par exemple proposer à ce dernier de s'équiper d'un casque audio lui permettant de mieux entendre, de préparer ses ordonnances habituelles et éventuellement de se munir d'un tensiomètre ou d'un thermomètre.

Enfin, un accompagnant peut si besoin aider le patient. Qu'il soit professionnel de santé ou non, son rôle peut s’avérer essentiel pour assurer le bon déroulement de la consultation à distance, autant sur le plan informatique que médical.

Lorsque le soin à distance est accompagné par un professionnel de santé -notamment dans le cadre de l’HAD ou au sein des EHPAD- on parle de téléconsultation assistée, une pratique réglementée et prise en charge par l’Assurance Maladie.

La téléconsultation pour les personnes âgées a-t-elle des limites ?
Comme pour toute téléconsultation, et ce quel que soit l’âge du patient, la limite intervient lorsqu’un examen clinique est nécessaire pour effectuer le diagnostic et permettre une prise en charge adéquate.

Cependant, selon son état de santé, il est bien évident qu'une dégradation cognitive trop importante nécessite l'aide d'un accompagnant et doit se limiter à une solution de secours ou à une évaluation entre deux consultations en présentiel, pour maintenir autant que possible la continuité des soins.

Précisons que le Docteur Lewandoski utilise la solution Medaviz pour ses téléconsultations.

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